- malpropreté
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• 1663; de malpropre♦ Caractère, état d'une personne, d'une chose malpropre. ⇒ saleté. « Si le peuple [en Russie] a l'air sale, cette malpropreté n'est qu'apparente » (Gautier). ⊗ CONTR. Propreté.Synonymes :- crasse- saletéContraires :- propretéActe, propos malhonnête, inconvenant, indécentSynonymes :- cochonnerie (populaire)- grossièreté- indélicatesse- malhonnêtetémalpropretén. f.d1./d état de ce qui est malpropre. Cette chambre est d'une malpropreté repoussante.d2./d Fig. Indélicatesse, malhonnêteté.|| Action malhonnête.⇒MALPROPRETÉ, subst. fém.A.— Au sing. Manque de propreté. Dans le même temps, le duc fut frappé de l'état de malpropreté où croupissait sa bonne ville de Dijon (BARANTE, Hist. ducs Bourg., t. 1, 1821-24, p. 400). La réaction contre cette seconde tendance donne une passion de la propreté et une aversion extrême pour la malpropreté, d'où se forme parfois un complexe morbide de pureté (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 144) :• 1. Comme il avait eu honte et horreur de cette lutte quotidienne qu'il lui fallait maintenant mener contre lui-même, contre les flétrissures, la malpropreté, l'odeur de la vieillesse!MARTIN DU G., Thib., Belle sais., 1923, p. 985.B.— Au plur., p. méton.1. Ce qui salit, souille. Ma vie, depuis que je n'ai plus de bonne (...) est infernale. (...) Les malpropretés des bêtes : obligation de laver par terre à l'eau de javel (LÉAUTAUD, Journal littér., 3, 1910-21, p. 288).2. Acte indécent, indélicat, malhonnête. Il ne pouvait s'empêcher de taxer de malpropretés certaines intrigues de Georges, et il le lui disait crûment (ROLLAND, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1536). Homme d'honneur, au reste, de cet homme qui permet les pires malpropretés, pourvu qu'on sache se battre soi-disant pour les effacer (LÉAUTAUD, Théâtre M. Boissard, t. 1, 1926, p. 23) :• 2. Je ne fus pas exactement au fait des manœuvres qui menèrent à ce résultat, mais j'en sus assez, j'en ai surtout, depuis lors, assez appris pour deviner de quelles malpropretés elles étaient faites.DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 233.Prononc. et Orth. :[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1663 « manque de propreté, saleté » (CHAPELAIN, Lettre à Huet [BN ms. f° 390] ds BRUNOT t. 4, p. 488); 2. 1696 [éd.] « action malpropre » malpropretés dégoûtantes (LA BRUYÈRE, Les Caractères, De l'homme, 121 ds Œuvres, éd. G. Servois, III, p. 55) Dér. de malpropre d'apr. propreté. Fréq. abs. littér. : 87.
malpropreté [malpʀɔpʀəte] n. f.ÉTYM. 1663; de malpropre.❖1 Caractère, état d'une personne, d'une chose malpropre. ⇒ Saleté. || Négligé jusqu'à la malpropreté (→ Essentiel, cit. 9; jour, cit. 40). || Vivre dans la malpropreté (→ Entrer, cit. 14; huppe, cit. 1). || Malpropreté d'un bouge (cit. 2).1 (…) à force de haïr le faste, il (le duc de Vendôme) en vint à une malpropreté cynique dont il n'y a point d'exemple. Son frère (…) avait tous ces mêmes défauts (…) Il était étonnant de voir (…) deux princes, petits-fils de Henri IV, plongés dans une négligence de leurs personnes, dont les plus vils des hommes auraient eu honte.Voltaire, le Siècle de Louis XIV, XVIII.2 La malpropreté de leurs longues barbes rendait ces soldats encore plus hideux.Balzac, Adieu, Pl., t. IX, p. 769.3 Si le peuple a l'air sale, cette malpropreté n'est qu'apparente et tient aux vêtements d'hiver coûteux à renouveler (…)Th. Gautier, Voyage en Russie, XVI.4 Leurs pieds glissaient dans les flaques d'eau et d'immondices; ils étaient insouciants de leur malpropreté comme des animaux en détresse.Loti, Mon frère Yves, XXVIII.♦ Par ext. Littér. || Une malpropreté : un acte, une chose malpropre.5 Il ne leur épargne aucune de ces malpropretés dégoûtantes, capables d'ôter l'appétit aux plus affamés (…)La Bruyère, les Caractères, XI, 121.2 Fig. Acte ou discours indécent, indélicat. ⇒ Grossièreté, indécence, indélicatesse, malhonnêteté, et, fam., cochonnerie, saloperie. || Faire, commettre une malpropreté. || Tous ces sales tours et ces malpropretés me dégoûtent.❖CONTR. Propreté.
Encyclopédie Universelle. 2012.